lundi 6 février 2012

Entretiens photographiques : Q. Bajac

Entretien précédent : S. Maresca



SYNTHÈSE

Le 2 février 2012
Quentin Bajac dirige aujourd'hui le cabinet de la photographie du Musée National d'Art Moderne (Centre Pompidou) et revient ici sur sa formation initiale et la carrière qui l'a mené jusqu'ici. Ayant participé de près à deux des plus grandes collections publiques de photographies en France (il a été au Musée d'Orsay avant le MNAM), il fait un retour sur la constitution de ces deux collections, leurs similitudes et leurs différences - notamment l'impact des conservateurs initiaux Alain Sayag et Françoise Heilbrun -, en écho en particulier à un article publié dans Études Photographiques intitulé Stratégies de légitimation
Il explique ensuite les tâches d'héritage et de renouvellement qui lui restent à réaliser, de la théorisation à l'ouverture de la collection vers des régions du monde délaissées ou la période contemporaine. M. Bajac présente aussi l'équipe du cabinet de la photographie et les travaux quotidiens auxquels ils sont occupés.
Enfin, il débat du rapport livre/musée qu'il considère au demeurant peu concurrentiel, du nombre de tirages d'une photographie et du phénomène de raréfaction que l'on peut observer du fait des artistes mais aussi des mécanismes inhérents au marché de l'art lui-même. De manière assez surprenante pour un conservateur du MNAM duquel on s'attendrait à entendre les revendications du marché de l'art contemporain, il avoue que le faible tirage lui importe peu et qu'il peut acheter des œuvres tirées plusieurs dizaines de fois, ce qui ne l'empêche pas pourtant d'admirer des œuvres rares, à condition que cette rareté se justifie dans une démarche artistique et ne soit pas un simple geste mercantile à la mode. Par rapport à l'importante collection de négatifs (environ 50 000), une sorte d'exception française, il explique le rôle pédagogique du musée, l'idéal d'une photographie qui serait un art populaire.

Merci à M. Bajac.


Entretien à venir : Patrick Faigenbaum (?)

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire