tag:blogger.com,1999:blog-7040187062013258762.post1984866436526114717..comments2023-09-13T12:34:27.124+02:00Comments on Camera lucida: Le départ. Investigation d'espace sensible numéro quatre. Louphttp://www.blogger.com/profile/15223095813515617697noreply@blogger.comBlogger3125tag:blogger.com,1999:blog-7040187062013258762.post-62867532255348916372015-01-02T22:34:43.568+01:002015-01-02T22:34:43.568+01:00Suite du message : (pour des raisons techniques, j...Suite du message : (pour des raisons techniques, je ne peux les publier avec mon compte Google)<br /><br />La musique concrète ne sera pour moi pas du tout abstraite - déjà par son nom, et parce qu'elle "s'oppose" à la musique "abstraite" qui s'incarne sur partition - tout simplement justement parce que c'est une musique qui utilise des sons captés dans le monde et qui, la plupart du temps, sont reconnaissables. C'est directement évocatoire.<br /><br />Pour résumer : je considérerais l'abstraction comme une non-figuration, et également comme une pratique non évocatoire : encore une fois, Pollock, mais, en photo, Allison Rossiter par exemple. Une oeuvre "complètement" abstraite répondrait à ces critères. Après, l'intérêt est justement de ne pas se satisfaire de critères et parfois de naviguer dans des eaux troubles et incertaines.<br /><br />Dernier point de ce pêle-mêle de réponses : je ne dis pas qu'il n'y a pas de musique brute, mais que, dans les 5 ou 6 expositions d'art brut que j'ai vues dans ma vie, je ne me rappelle pas avoir croisé de musique dite "brute".<br /><br />Je ne peux développer davantage parce que le temps me presse, et tu m'excuseras pour le caractère parcellaire de ma réponse, mais je compte bien démêler bien plus avant cette question. Et je reste ouvert à toute critique et toute contestation.<br /><br /><br />La musique concrète ne sera pour moi pas du tout abstraite - déjà par son nom, et parce qu'elle "s'oppose" à la musique "abstraite" qui s'incarne sur partition - tout simplement justement parce que c'est une musique qui utilise des sons captés dans le monde et qui, la plupart du temps, sont reconnaissables. C'est directement évocatoire.<br /><br />Pour résumer : je considérerais l'abstraction comme une non-figuration, et également comme une pratique non évocatoire : encore une fois, Pollock, mais, en photo, Allison Rossiter par exemple. Une oeuvre "complètement" abstraite répondrait à ces critères. Après, l'intérêt est justement de ne pas se satisfaire de critères et parfois de naviguer dans des eaux troubles et incertaines.<br /><br />Dernier point de ce pêle-mêle de réponses : je ne dis pas qu'il n'y a pas de musique brute, mais que, dans les 5 ou 6 expositions d'art brut que j'ai vues dans ma vie, je ne me rappelle pas avoir croisé de musique dite "brute".<br /><br />Je ne peux développer davantage parce que le temps me presse, et tu m'excuseras pour le caractère parcellaire de ma réponse, mais je compte bien démêler bien plus avant cette question. Et je reste ouvert à toute critique et toute contestation parce que ma pensée n'est encore que trop embryonnaire. Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7040187062013258762.post-23452281599442791872015-01-02T22:33:43.985+01:002015-01-02T22:33:43.985+01:00Je te remercie pour ton commentaire et surtout pou...Je te remercie pour ton commentaire et surtout pour ce qu'il me permettra d'élaborer ma pensée - qui est, tu l'as fait remarquer, encore tout à fait floue. (Un point cependant : ce texte relève largement du lol, non que je ne dise des choses sérieuses, mais parce que justement j'aime le côté arbitraire des déclarations de beaucoup de textes programmatiques ou manifestes - je pense par exemple à Kandinsky et son "Spirituel dans l'art..." Cela étant, cela ne signifie pas que je prenne ce que je dis à la légère ; seulement, le caractère outré et péremptoire de certaines de mes affirmations ne doit pas laisser croire que j'adhère aveuglément à tout ce que je dis. Pour autant, je ne puis me permettre de me dédouaner de toute explication ou de toute précision.<br /><br />Pour commencer, je dois t'avouer que je n'ai jamais lu Mallarmé ; la référence - où ? - à cet auteur est donc a priori complètement fortuite.<br /><br />Continuons. En ce qui concerne l'usage par des "classes élevées", effectivement on retombe sur ce dont tu parles : beauté, contemplation, etc. Autonomie aussi, en grande partie.<br /><br />Définir l'abstraction va être une opération compliquée qui ne mettra jamais personne d'accord. Je considérerais une oeuvre abstraite - quel que soit le medium - comme une oeuvre qui ne renvoit pas à un objet - naturel ou construit - du monde que le spectateur pourrait reconnaitre. Jackson Pollock est abstrait, Leonard de Vinci ne l'est pas.<br />Je rajouterais une seconde condition - discutable - : l'oeuvre ne doit pas créer spécifiquement une émotion déterminée par des conventions partagées par le créateur et le spectateur. Ainsi, un concerto de Mozart ne me semble pas abstrait parce que chargé de tout un système de valeurs qui fait que le mode mineur est un mode triste ; de même, comme je le disais, qu'un air de blues. Dans ce cas, il se créé une représentation dans l'esprit du spectateur qui fait que l'oeuvre musicale parle à l'auditeur dans une direction donnée (il se forme dans son esprit des images, des humeurs déterminées directement par l'oeuvre).<br />Devant une oeuvre abstraite de Pollock, je ne sais que penser. L'oeuvre va peut-être m'évoquer certaines choses, provoquer un état d'esprit, mais elle ne m'imposera pas un état d'esprit.<br />Cette affirmation est discutable et il se peut tout à fait qu'une oeuvre abstraite créé chez de nombreux spectateurs un état d'esprit proche - mais à trop devenir bavarde, elle perdrait à mon sens une grande partie de son caractère abstrait.<br />Tout cela n'est évidemment pas tranché : en appliquant ces critères, certaines oeuvres seront complètement abstraites, d'autres tendront vers l'abstraction, d'autres encore navigueront entre les deux - pensons aux photographies de mer de Sugimoto...<br /><br />Je considère effectivement la musique sérielle comme de la musique abstraite dans le sens où elle abandonne toute référence au système tonal en vigueur depuis des siècles. Ecoutant de la musique sérielle, je ne peux charger cette écoute d'une émotion, d'un langage "explicites".<br />Alors qu'un concerto de Mozart... sera utilisé dans des dizaines de films pour appuyer certaines scènes, parce qu'on considère que tel passage souligne telle émotion, et cela n'est pas un "dévoiement" par le cinéma, mais pour moi une continuation logique de l'idée qu'on se fait de la musique. Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7040187062013258762.post-48776716662749279792014-12-31T12:11:23.305+01:002014-12-31T12:11:23.305+01:00Wouhou une petite référence mallarméenne en fin de...Wouhou une petite référence mallarméenne en fin de texte ! Tu ne nous avais pas habitué à ça.<br />Je voudrais remarquer deux choses : d'abord, je ne suis pas d'accord avec toi lorsque tu dis que la musique n'a pas la même autonomie ou le même statut que les oeuvres plastiques. Je pense qu'elle l'a dans certains cercles, dans certains moments, mais que les manières de consommer les deux arts sont très différentes à cause d'une part d'un héritage culturel, certes, mais aussi de qualités intrinsèques aux médiums : si la musique est un art du collectif quand la peinture est un art solitaire, c'est aussi parce qu'il a toujours été plus facile de faire participer 1500 personnes à concert que de leur montrer le même tableau en même temps ! A partir de là, il est certain que la musique est un art plus populaire que les arts plastiques (quoique si l'on considérait le design, la déco etc. comme des arts plastiques, on pourrait en trouver partout) ; mais il me semble que si l'on regarde les usages de la musique des classes élevées, on retombe sur les mêmes pratiques que pour la peinture : autonomie, beauté, contemplation, inscription dans une histoire... <br />Pour tout dire, il me semble que tu compares des choses qu'on ne peut pas comparer. Bref, ça peut sembler anecdotique, mais j'ai l'impression que ça t'amène à faire des erreurs factuelles, par exemple lorsque tu dis que la musique a toujours dû être ce bel objet décoratif, toujours agréable ou qu'il n'a jamais existé de musique brute (quoi faire par exemple de la musique concrète à ce moment-là ? de la musique sérielle ?).<br /><br />Mon deuxième point est justement cette remarque que tu fais sur l'abstraction ou non de la musique. Il me semble véritablement difficile d'appliquer ce mot à la musique ; mais si tu le fais, tu devrais préciser ce que tu entends par là. Parce qu'en l’occurrence ce n'est pas très clair : est-ce que tu veux dire que l'abstraction en musique est comme en peinture, c'est-à-dire le retrait de toute narrativité et de toute dénotation (ou autre définition, selon) ou bien est-ce que tu veux faire un parallèle structurel en disant que la musique abstraite est ce qui s'est retiré ce qui en faisait l'essentiel pendant des siècles (mais cette chose retirée pouvant alors être complètement différente d'un rapport à la dénotation et à la représentation qui, me semble-t-il, n'ont pas beaucoup à faire avec la musique). <br />J'ai l'impression que ce ce flou t'amène à une confusion lorsque par exemple tu dis de la musique romantique qu'elle est représentative (non-abstraite) parce qu'elle évoque directement des sentiments. Mais l'évocation n'a jamais été le but de la peinture représentative, bien au contraire ! Est-ce que ce n'est pas l'apanage des artistes de la fin du XIX et du début du XX d'essayer d'évoquer sentiments et situations sans les montrer ? Est-ce qu'alors l'évocation des sentiments ne peut pas être considérée comme une marque d'abstraction ?<br /><br />J'aborde des sujets dont tu es meilleur spécialiste, mais j'espère que ces questions t'intéresseront et que tu éclaireras ma lanterne. Loupnoreply@blogger.com